Le pilotage du projet est clairement défini, associant un conseil d’administration composé d’élus locaux et une association chargée de l’élaboration du projet. Mais les relations entre acteurs sont souvent conflictuelles. Il n’est toutefois pas rare que diverses logiques centrifuges l’emportent sur la réalisation de compromis intercommunaux fragiles. C’est dans ce contexte que la commune de Toulon, initialement associée au projet, est revenue sur ses engagements et a décidé de réduire ses contributions financières (1M d’€ au lieu des 7M d’€ prévus). Cyril Brunet, collaborateur de direction que nous avons rencontré au siège de l’association, à la Maison Diamantée, évoque le projet dans ses aspects les plus conflictuels. Selon lui, l’événement représente aussi une « fabrique du mécontentement » pour divers élus et artistes locaux. Certains d’entre eux, dont les projets n’ont pas été retenus, ont décidé de l’organisation d’un festival off, lancé depuis le 11 mars dernier, en marge de la programmation officielle.
La « mise en musique » du territoire, selon l’expression de Boris Grésillon, maître de conférences à l’Université de Provence, est donc chose complexe.