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Département de Géographie

École normale supérieure

Compte-rendu rédigé par Aurélien d’Avout et Aude Le Gallou.

 

Au carrefour de diverses influences méditerranéennes, Marseille apparaît depuis sa fondation comme une ville extrêmement cosmopolite et métissée. Longtemps tournée vers la mer plus que vers le reste de la France, la ville a acquis une spécificité culturelle née d’une cohabitation des cultures qu’elle a accueillies au fil des siècles. Bernard Latarjet, ex-directeur général de l’association Marseille-Provence 2013, rappelle sur le site internet de l’association la fonction d’intégration sociale de la vie culturelle marseillaise, la porosité de la frontière entre culture savante et culture populaire ou encore la fonction d’accueil pratiquée par la ville.

Cependant, il fait également remarquer que les nombreuses tensions que cristallise l’espace méditerranéen depuis quelques années menacent cette tradition d’échange : face à cela, Bernard Latarjet affirme le rôle primordial du dialogue interculturel, socle indispensable d’un éventuel partenariat euroméditerranéen tel qu’évoqué lors de la conférence de Barcelone de l’Union Européenne en 1995, et appelé à acquérir une dimension nouvelle avec le choix de Marseille-Provence comme Capitale européenne de la culture en 2013.

La désignation de Marseille-Provence comme Capitale européenne de la culture 2013 a récompensé une candidature originale fondée sur un véritable projet de territoire aux enjeux multiples. On attend de ce dernier qu’il ait un impact réel et durable sur la cohésion et le développement d’une aire métropolitaine provençale tard venue sur la scène publique. Cependant, malgré les bonnes intentions affichées par les partenaires du projet, le pari n’est pas encore gagné : la difficile cohésion des différents acteurs, l’état d’avancement actuel des grands projets, encore en plein chantier, et le risque de marginalisation d’une partie de la population et des artistes locaux restent des enjeux à part entière, dont dépendra en partie la réussite de l’événement. Deux ans avant sa mise en œuvre, la question est entière : Marseille-Provence Capitale européenne de la culture 2013 saura-t-elle tenir ses promesses, ou laissera-t-elle passer sa chance ?

Nous remercions Philippe Foulquié, fondateur et ancien directeur de la Friche de la Belle-de-Mai, Boris Grésillon, géographe à l’Université d’Aix-Marseille et Cyril Brunet, collaborateur de la direction de l’association portant le projet de Marseille-Provence capitale européenne de la culture pour leur intervention devant le groupe d’étude. 

Plan

I - Les atouts mis en avant par la candidature

II - Marseille-Provence 2013 : un évènement à portée durable ?

III - Les résistances et les risques liés au projet

Photographie : Le chantier du MuCEM, musée national des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, du môle portuaire J4 au fort Saint-Jean : tout un symbole. (c) Jean-Baptiste Frétigny.

Bibliographie

Boris Grésillon, "Villes et création artistique. Pour une autre approche de la géographie culturelle", Annales de géographie, n° 660, 2008.

Boris Grésillon, "La reconversion d’un espace productif au cœur d’une métropole : l’exemple de la Friche de la Belle de Mai à Marseille", Rives méditerranéennes, n° 38, 2011.

Sitographie

Site de Marseille Provence 2013

Site de la Friche de la Belle-de-Mai

Intervention de Philippe Foulquié, fondateur de la Friche de la Belle-de-Mai et compte-rendu de la 5e séance du séminaire de recherche Politiques culturelles et enjeux urbains (année 2008-2009), organisé par le département de géographie de l’ENS.

Contact

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Directrice
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Bureau R6-34

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