Un succès immobilier
Selon Le Point du 03/04/2008 « ce projet est la vitrine urbanistique de l’équipe Rebsamen (maire de Dijon), avec sa haute qualité environnementale. Si les logements sur Junot trouvent rapidement preneur, surtout les plus atypiques, comme ces « maisons sur le toit » qui coiffent un bon nombre d’immeubles neufs, tout le quartier bénéficie d’un véritable appel d’air.
Les biens neufs tutoient 3 000 euros/m2, tandis que les petites maisons anciennes, construites dans les années 1930-1950, trouvent facilement acquéreur autour de 2 300 euros/m2. ». Au regard du prix de l’immobilier, on peut affirmer que le quartier Junot est un quartier prisé des dijonnais : l’hyper-centre de la ville, présenté comme une valeur immobilière sûre, atteignant entre 2200 et 2900 euros/m2. L’arrivée du tramway tend par ailleurs à renforcer cette tendance.
Une réussite ?
Selon le « Concours Écoquartier » initié par le Ministère de l’Ecologie, de l’Énergie, du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire un écoquartier doit répondre aux critères suivants :
1. Le pilier social et sociétal :
- Organiser la gouvernance urbaine pour l’Écoquartier
- Améliorer la cohésion sociale
- Promouvoir la mixité sociale et fonctionnelle
2. Le pilier économique :
- Optimiser la portée économique du projet
- Assurer la pertinence du montage financier du projet
- Garantir la pérennité du projet
3. Le pilier environnemental :
- Promouvoir les performances écologiques dans l’aménagement : eau, déchets, biodiversité, mobilité, sobriété énergétique et énergie renouvelable, densité et formes urbaines
- Promouvoir la qualité environnementale et architecturale des formes urbaines
Si le quartier Junot répond en grande partie à ses critères, son caractère écologique est remis en question notamment par ses performances énergétiques et d’éco-construction qui sont désormais bien plus exigeantes. Aussi, certains de ses bâtiments pourraient-ils perdre le label HQE (Haute Qualité Environnementale) délivrée par l’association privée HQE.
Le Grand Prix national Écoquartier 2011 a été décerné le mercredi 30 novembre 2011 par le ministère de l’Écologie et du Logement aux Communautés Urbaines du Grand Nancy pour l’Écoquartier du Plateau de Haye, et de Lille Métropole regroupant Roubaix, Tourcoing et Wattrelos pour le quartier de l’Union. L’Écoquartier du Plateau de Haye compte accueillir quelque 14.600 habitants sur les 440 hectares de friches urbaines reconverties dans le Grand Nancy. Quant à l’Écoquartier de l’Union, ce sont près de 4.000 habitants qui seront logés sur les 80 hectares d’anciens sites industriels réhabilités. Avec seulement 660 logements, le quartier Junot parait peser peu de choses face aux projets d’écoquartiers mis en place aujourd’hui.
En 2012, l’État envisage d’instaurer un label Écoquartier pour les quartiers qui s’engagent à respecter les normes du Grenelle de l’environnement (économiser l’espace, respecter la biodiversité et développer les énergies renouvelables) La ville de Dijon entend proposer d’autres projets d’aménagement urbain selon les nouvelles normes en vigueur.
Un autre écoquartier à Dijon : le cas du projet « Heudelet 26 »
Photographie ci-contre : Une annonce publicitaire pour le quartier « Heudelet 26 » - L. Waquet
Dans moins de deux ans, le Quartier Junot accueillera près de 1 500 Dijonnaises et Dijonnais avec la construction de nouveaux logements, eux aussi soumis à un appel d’offre dirigée par la municipalité. Le quartier Junot est un emblème. Aussi, dans sa politique d’aménagement, Dijon privilégie-t-elle la réhabilitation urbaine des autres casernes de la ville avec un nouveau quartier « Écoquartier Heudelet 26 ».
Ce nouveau projet entend notamment construire un quartier exclusivement piéton, aisément accessible par le futur tramway, desservi par les Vélodi, doté d’un parc de stationnement automobile mutualisé et enfin comprenant une coulée verte piétonne et des aires de jeux.
Comme le quartier Junot, le quartier « Heudelet 26 » souhaite offrir :
- une mixité fonctionnelle : logements, bureaux, résidences culturelles, ateliers d’artistes, activités et commerces de proximité et espaces publics.
- une mixité sociale : 40 % de logements locatifs sociaux, 30 % de logements en accession sociale à la propriété, 30 % de logements en accession et locatifs libres.
- une mixité typologique : de l’immeuble villa à l’immeuble collectif, du studio au T6, toujours avec jardins, terrasses et/ou balcons privatifs.
- une gestion durable du quartier tout entier.