École normale supérieure

L’Europe

Islande, glaciers et volcans


Située dans l’Altlantique Nord à la limite du cercle polaire, l’Islande est une île qui s’étend sur environ 500 km du nord au sud, et 350 km d’est en ouest. La capitale, Reykjavík, abrite quelques 160000 habitants, sur les 300000 que compte l’île.

L’île est située sur la dorsale médio-Atlantique, ce qui explique un volcanisme très actif, sans doute accru par la présence d’un point chaud. L’île est par ailleurs recouverte de glaciers même si elle bénéficie d’un climat océanique tempéré grâce au Gulf stream.

Les photographies ont été prises en août 2007.

Les photographies présentées ici sont librement disponibles pour une utilisation pédagogique. En revanche, toute utilisation pour une publication ou reproduction sur un site Web ne peut se faire qu’à la stricte condition de citer la source  et l’URL de cette page avec la date de consultation.

Pour accéder aux photographies et aux commentaires, il suffit de cliquer sur l’image.

Portfolio

(Géothermie) :: Environs de Reykjavà­k. La géothermie est une ressource importante pour l'île. Elle permet d'alimenter les particuliers en eau chaude, d'autre part de développer des activités économiques comme l'agriculture sous serres (l'Islande est ainsi un grand producteur de bananes) ou la métallurgie, avec des usines d'aluminium, qui consomment de la bauxite venue d'Australie. Les barrages complètent les sources d'électricité. Sur la photographie, les tubes sont courbés pour mieux répartir la chaleur sur les parois. L'eau est si chaude, que lorsqu'une conduite se perce en ville, l'asphalte fond et les piétons risquent de graves brà »lures. Dans les maisons, on conseille toujours d'ouvrir en premier le robinet d'eau froide. © Magali Reghezza-Zitt (Les chutes de Svartifoss) :: Les chutes de Svartifoss, "chute noire", du nom de la couleur de la roche, sont des chutes de faibles dimensions au regard des nombreuses cascades et chutes d'eau qui jalonnent le pays. Elles sont célèbres pour leurs orgues basaltiques qui résultent du refroidissement très lent de la coulée de lave, qui cristallise en donnant naissance à ces formes régulières qui rappellent des tuyaux d'orgue. Elles ont inspiré les architectes islandais en particulier celui de l'église de Hallgrà­mskirkja à Reykjavà­k. © Magali Reghezza-Zitt (Skeidarà¡rsandur) :: Skeidarà¡rsandur. Sandur de la côte sud. Le terme de sandur désigne une plaine formée par les alluvions glaciaires charriés et déposés par les eaux de fonte de glaciers. Le terme vient de Skeidarà¡rsandur, plus grand sandur du monde au pied du Vatnajà¶kull, avec une superficie de 1 300 kmà². Ce sandur a été modelé par les nombreuses éruptions volcaniques et par les jà¶kulhaups (crues) qu'elles ont déclenchés. Sur les sédiments meubles du sandur, les cours d'eau divaguent en chenaux anastomosés. © Magali Reghezza-Zitt (Coulées du Laki) :: En 1783, la fissure éruptive du Lakagà­gar a été le siège d'une éruption qui fut pour l'Islande une catastrophe sans précédent. Accompagnée de nombreux séismes, l'éruption s'étendit de mai à février. Le réchauffement du sol entraîna la fonte d'un glacier avec des inondations importantes (jà¶kulhaups en islandais). La surface recouverte par les laves atteint 565 km2, avec un volume total de 19 km2. Une coulée s'étire du 60 km, l'autre sur 40 km. Le cours de la plupart des rivières a été détourné. Les gaz émis, dissous dans les eaux de pluie, polluèrent les sols et les rivières. 200000 ovins moururent (79% du cheptel), 50% des bovins et 76% des chevaux périrent. La famine, les épidémies de dysenterie, de variole et les infections tuèrent près de 12000 personnes (sur 48000 habitants). © Magali Reghezza-Zitt (Skaftafell) :: Skaftafell. La langue glaciaire est entièrement recouverte de cailloutis morainiques, d'où le nom de glacier noir. En arrière, un dépôt de moraines barre la langue. On peut observer sur la falaise des zones très crevassées, les séracs. Parfois, leur chute rompt le silence. © Magali Reghezza-Zitt (Jà¶kulsà¡rlà³n) :: Jà¶kulsà¡rlà³n. Lagune glaciaire d'environ 150 m de profondeur, séparée de la mer par un cordon morainique, dans laquelle se jette une langue glaciaire du Vatnajà¶kull. De nombreux icebergs s'en détachent. Certains sont couverts de cendres, d'autres prennent une couleur bleue très particulière. Cette couleur est due aux propriétés d'absorption différentielle de la molécule d'eau. Celle-ci absorbe davantage les longues longueurs d'onde (rouge) que les courtes (bleu). Ce phénomène n'est sensible pour les icebergs d'une taille supérieure à 1 m. (source : http://planet-terre.ens-lyon.fr). © Magali Reghezza-Zitt (Fjords de l'est) :: Les fjords sont des vallées glaciaires en forme d'auge, ennoyées par la remontée de la mer à la fin des dernières glaciations. Les fjords de l'est sont relativement isolés. La communication entre les rives est difficile. On y trouve de petits hameaux, avec toujours une église et un cimetière. Certains fjords accueillent des conserveries de poisson dans lesquelles travaillent surtout des populations immigrées d'Europe de l'est. © Magali Reghezza-Zitt (Région d'Askja) :: Région d'Askja, hautes terres. Les terres désertiques qui entourent Askja s'étendent sur une centaine de kilomètres. Constitués par des coulées de laves, ces espaces sont entièrement modelés par la cryoclastie (gélifraction) qui résulte de l'alternance du gel et du dégel. L'eau pénètre dans les fissures des roches. En gelant, elle augmente de volume. Les fissures s'agrandissent jusqu'à éclatement de la roche. © Magali Reghezza-Zitt (Herà°ubreià°) :: Le volcan Herà°ubreià° (1682 m) est situé dans les hautes terres, à proximité d'Askja. C'est un "tuya", volcan en table grossièrement cylindrique à pentes raides. Il s'est formé lors de la dernière glaciation dans un lac glaciaire, d'où la présence de pillow-lavas et de hyaloclastites à sa base. Totalement recouvert par un inlandsis, il a continué à croître grâce à des éruptions sous-glaciaires, au cours desquelles d'autres laves en coussin et hyaloclastites recouvrent de manière incomplète sa base. Il prend alors la forme d'un cylindre délimité par la glace de l'inlandsis, qui crée la falaise circulaire. Un cône de scorie sommital d'environ 200m (caché par les nuages) perce la glace, il y a environ 10000 ans. L'activité cesse au moment où les glaciers se retirent. © Magali Reghezza-Zitt (La caldeira d'Askja) :: La caldeira d'Askja. Askja est un volcan qui se trouve dans une caldeira, c'est-à -dire un cratère effondré (caldeira signifie chaudron en portugais). La caldeira occupe 45 km2. Elle a été formée à la fin de l'âge glaciaire, à la suite d'une éruption qui provoqua l'effondrement du plafond de la chambre magmatique. Askja signifie d'ailleurs caldeira en islandais. Le volcan est toujours actif. En 1961, une fissure s'est ouverte au nord-est de la caldeira, provoquant une coulée avec téphras et fontaines de lave. © Magali Reghezza-Zitt (Caldeira d'Askja) :: Caldeira d'Askja. En 1875, une éruption provoqua l'apparition d'une nouvelle caldeira de 11 km2 qui se remplit d'eau. Elle forme aujourd'hui le lac à–skjuvatn, qui atteint près de 220 mètres de profondeur. En arrière plan, les montagnes enneigées marquent la limite de la première caldeira. Au premier plan, le lac du Viti, l'enfer en islandais, occupe un cratère résultant d'une unique éruption phréato-magmatique, toujours en 1875. Il s'agit donc d'un maar. L'éruption a produit une très grande quantité de pierres ponces. La température du lac atteint 25à° (ce qui contraste avec les eaux glacées du lac voisin). Le lac atteint une soixantaine de mètres de profondeur. L'odeur de soufre persistante et les fumerolles attestent de l'activité volcanique. © Magali Reghezza-Zitt (Laves en coussin à Askja) :: Laves en coussin à Askja. Les laves en coussin, ou pillow-lavas, se forment sous l'eau, au niveau des dorsales océaniques ou lorsqu'une coulée chaude fluide avance sous l'océan à partir de l'île. La lave a une température de 1200à° environ. Au contact de l'eau, elle se couvre d'une pellicule de verre, liée au refroidissement brutal. Mais, comme elle n'est pas complètement refroidie, elle va former forme une sorte de boule souple, qui va enfler, alimentée par la lave qui continue d'être émise. On aboutit ainsi à des empilements de boules en forme de coussins. © Magali Reghezza-Zitt (Port de Hàºsavà­k) :: Hàºsavà­k est une ville de 2600 habitants (l'une des principales villes de l'île). Elle est située dans la péninsule de Tjà¶rnes, face à l'île de Grimsey, traversée par le cercle polaire. © Magali Reghezza-Zitt (Hverfjall) :: Hverfjall. Il s'agit d'un strato-volcan, né il y a 2500 ans. Le cratère de cendres, haut de 160 m, avec 1km de diamètre, permet de surplomber la région. Les panaches de fumée blanche à l'arrière-plan sont ceux des forages géothermiques. Il y a aussi une usine d'extraction et de traitement de la diatomite. La diatomée est une algue unicellulaire entourée d'une carapace de silice qui est pompée dans le lac Mà½vatn, puis séchée par la vapeur pour être utilisée dans l'industrie chimique. © Magali Reghezza-Zitt (Solfatare) :: Solftare à Leirnjùkur. Les solfatares sont des émanations de vapeur d'eau chaude (100-300à°C), de dioxyde de carbone, d'ammoniac, de méthane, de sulfure d'hydrogène, etc. La couleur bleuté est liée à la présence du soufre, d'où l'odeur d'oeuf pourri qui règne en ces lieux. Les fumerolles sont constituées des mêmes composants que les solfatares auxquels il faut ajouter de l'acide chlorhydrique et des chlorures. © Magali Reghezza-Zitt (Champ de lave) :: Leirnjùkur. À côté des solfatares s'étend une coulée volcanique datant de 1984, d'où s'échappent encore des fumerolles. La surface est craquelée. La coulée très fluide se refroidit en effet rapidement en surface. La croà »te se morcelle et se brise à cause de la pente. © Magali Reghezza-Zitt

Contact

Leïla Vignal

Directrice du département
48 boulevard Jourdan
75014 Paris

Jean-Etienne Nguimbous

Gestionnaire administratif
48 boulevard Jourdan - 6e étage, bureau 34
75014 Paris
Tel. : 01 80 52 13 40

 

 

Plan